Lacoste ou comment la marque aux crocodiles a réussi à se réinventer

Dans ces tests viraux qui mesurent la capacité des consommateurs à faire correspondre les marques avec leurs logos, Lacoste est susceptible d'être un coup sûr dans 100% des cas. Quelqu'un hésiterait-il à lier le célèbre crocodile à l'emblématique firme française? Tout expert en marketing citerait ce cas comme une réussite: un logo universellement reconnu qui est aussi facile à identifier qu'à retenir. Mais peut-être que les connaisseurs de mode sont moins clairs. Une entreprise aussi populaire et omniprésente peut-elle continuer à générer du désir sans finir par être injuriée? Les jeunes voudront-ils porter la marque que leurs parents portaient il y a quelques décennies? Est-il possible de vendre des vêtements à des prix raisonnables tout en restant dans l'imaginaire des marques premium avec leur propre défilé lors des fashion week? Dans la plupart des cas, c'est compliqué. Mais il semble que Lacoste ait trouvé la formule pour y parvenir. La marque cofondée il y a une vingtaine d'années par la star du tennis René Lacoste a réussi à se réinventer malgré la surexposition de ses polos et les difficultés à définir s'il s'agit d'une marque de sport ou de mode. Et Felipe Oliveira Baptista, directeur créatif de la firme depuis 2010, est largement à blâmer. Nous résumons en cinq clés comment cela a été réalisé:

1. Faites en sorte que la génération Y veuille les polos que ses parents portaient. Atteindre le jeune public est la préoccupation numéro un de toutes les marques de mode. Les défilés mettant en vedette des influenceurs de Dolce & Gabbana, du comité millénaire de Gucci ou la collaboration de Louis Vuitton avec Supreme ne sont que trois exemples. Lacoste a réussi à faire revivre le polo chic d'une vie, qui reste la marque de fabrique de la marque, et à le rendre attractif pour les jeunes. Mais aussi pour accompagner son succès avec autant de produits de l'arrière-goût rétro qui peuvent compléter votre liste de souhaits: des vêtements de sport qui se portent dans la rue et des vêtements de rue qui s'inspirent du sport. Y a-t-il quelque chose de plus appétissant à l'ère des baskets?